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RECENSEMENT DES REFUGIES

 

Les réfugiés ont été recensés à plusieurs occasions pendant et après les hostilités. Nous les avons repris dans une grande table générale. C'est ainsi que vous y trouverez :

  • Le recensement de 1919
  • Les déclarations de 1920
  • Le recensement de 1921
  • Le recensement de 1922
  • Le recensement à Bordeaux en 1914

SEPTEMBRE/OCTOBRE 1919

Sur près de 6 500 lignes se dresse un état nominatif des réfugiés qui résidaient avant les hostilités dans les départements de l'Aisne, des Ardennes, de la Marne, de la Meuse, de la Meurthe & Moselle, du Nord, de l'Oise, du Pas de Calais, de la Somme et des Vosges et qui touchaient à cette époque dans les communes de Gironde les allocations de réfugiés ou allocations militaires ou encore des secours au titre des réfugiés. Il concerne également une proportion non négligeable de personnes d'autres nationalités, et principalement des belges, des serbes, des alsaciens lorrains, ...

Les états étaient remplis en double exemplaire par département d'origine des réfugiés. Les informations que nous trouvons dans cette cote résultent d'une demande faite aux Maires le 30 août 1919 ; les états sont donc datés de septembre ou octobre de cette même année.

Les observations concernant les départs des familles ont été ajoutées par les autorités, sur ce même état, en 1920  lorsque les déclarations ont été remplies par les réfugiés (voir ci-dessous).

refugies recensements declaration01v

Voici des exemples d'informations qui peuvent être fournies d'après les cotes AD33 4M912, 913 et 914 :

En septembre/octobre 1919,  BOSSUYT veuve, de nationalité française, âgée de 75 ans, demeure Château Listrac au bourg, commune de Listrac ; avant guerre sa résidence était située à Lille, département Nord. Observations : à Listrac depuis le 29/08/1914.
Cote 4 M 913 Archives départementales de la Gironde.En septembre/octobre 1919, Firmin FOUREZ, de nationalité française, âgé de 57 ans, demeure hôpital Sabatié à Condat, commune de Bruges ; avant guerre sa résidence était située département Nord. Observations : est natif du Pas-de-Calais ; résidait avant la guerre à Sur le Noble ; il s'est marié par la suite à Moinelles (Seine et Oise) ; sa femme a habité 15 jours à Argicourt (Somme) avant d'être réfugiée à Libourne.
Cote 4 M 913 Archives départementales de la Gironde.

RECENSEMENT DES REFUGIES BELGES 1920 - 1923

En exécution de la circulaire ministérielle du 3 juin 1919, puis de celle du 21 avril 1921, les maires ont dressé des listes de réfugiés belges résidant dans leur commune. Ces réfugiés pouvaient être allocataires ou non.
Ces informations se trouvent aux Archives départementales de la Gironde sous la cote 8 R 50.

DECLARATION PAR LES REFUGIES AVRIL/MAI 1920

L'armistice signé, cela ne signifie pas pour autant que chacun puisse retourner dans la région ou le pays où il résidait avant guerre. La suppression des allocations, effective en mai/juin 1920, précipite les départs. Cependant, de nombreux réfugiés resteront encore en Gironde, certains y referont leur vie.
En application d'une circulaire ministérielle, les autorités ont interrogé les réfugiés sur leur souhait de rentrer chez eux ou de rester dans leur commune d'accueil. Pour cela, ils devaient remplir une déclaration selon leur choix :

celui de rentrer immédiatement chez eux en indiquant la gare de destination, le poids de leurs bagages, le nombre de personnes de la famille, ... : déclaration n° 3
celui de rentrer mais plus tard (notamment en raison de leur impossibilité immédiate à voyager ou celle d'être accueillis) : déclaration n° 2
celui de rester dans leur commune d'accueil : déclaration n° 1

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En ce qui concerne les déclarations n° 3, les réquisitions de transport sont le plus souvent demandées pour un retour dans le département dans lequel les réfugiés résidaient avant guerre. Dans le cas contraire, nous l'avons indiqué dans les observations. 

     

 

Voici des exemples d'informations qui peuvent être fournies d'après les cotes AD33 8 R 38 à 49 :

En avril/mai1920, Albert VOGIN, de nationalité française, âgé de 12 ans a trouvé refuge à Libourne 63 rue Neuve ; a rempli une déclaration n° 3. Observations : la réquisition est demandée pour 2 jeunes garçons qui doivent rejoindre leur père ; celui-ci a quitté sa famille depuis 6 mois et doit se charger de les élever ; il demeure actuellement à Hagueneau (Alsace).
Cote aux AD de la Gironde : 8 R 49En 1920, Marie VERDEZ née DELAHAYE (veuve), de nationalité française, née le 25/04/1884 à Guedecourt département Somme a trouvé refuge à Bazas rue des Ecoles ; sa commune d'origine est Guedecourt département Somme ; a rempli une déclaration n°3. Observations : demande une réquisition de transport pour Bapaume (Pas de Calais).
Cote aux AD de la Gironde : 8 R 49

* Note : Demande d'autorisation de mise en ligne en cours auprès des Archives départementales de Gironde.

 

MARS 1921

Ce dossier contient des listes nominatives, par commune, des réfugiés français et belges «allocataires ou assistés sous une forme quelconque sur les crédits des réfugiés».
Ce recensement est de mars 1921 et il fait suite à la circulaire de 1920 qui demandait aux réfugiés français ou belges d'exprimer leur souhait de rentrer dans leur région d'origine immédiatement ou plus tard, ou encore de rester dans leur région d'accueil.
Cote aux AD 33 : 8 R 12.

Voici un exemple d'informations qui peuvent être fournies :

A été recensé en mars 1921, Joseph LUPART accompagné d'une personne.
Il est de nationalité française ; sa commune d'origine est Le Transloy, Pas de Calais ; sa
commune de refuge est Libourne.
Observations : la famille est composée de 2 personnes. Ils auraient rempli une déclaration qui se serait égarée. * le nom de l'accompagné n'est pas indiqué.

Cote aux AD de la Gironde : 8 R 12


NOVEMBRE 1922

Le recensement des réfugiés auxquels sont alloués des secours exceptionnels a été fait une dernière fois au moment de la liquidation du service de la Préfecture. Il reste 18 familles.
Ces informations se trouvent sous la cote 8 R 4 aux Archives départementales de la Gironde.
Voici un exemple d'informations qui peuvent être fournies d'après la cote AD 8 R 12 :

En novembre 1922, Monsieur Alphonse BAILLIET demeurait 63, rue Porte Dijeaux à Bordeaux ; il touchait un secours mensuel de 60 F.
Cote aux Archives départementales de la Gironde : 8 R 4

1914 à BORDEAUX

Aux Archives municipales de Bordeaux, nous avons trouvé trace des recensements de réfugiés qui ont été fait à compter de la mi-octobre et ensuite mois par mois. Ils se terminent en décembre 1917. Les années 1914 et 1915 comportent de très nombreuses familles (environ 1300) tandis que les suivantes sont plus légères.
Voici un exemple d'informations fournies :

A été recensé en 1914 à Bordeaux durant le mois de novembre, FILACHET Henri, 35 ans, coiffeur, demeurant à Bordeaux 291 rue Pelleport.
Sa commune d'origine est Guise, Aisne.
Observations : il est accompagné de sa femme Alex 33 ans
Cote aux AM Bordeaux : 3915 H 2